Arnelle is an aesthetic and sensory research project on the object as a vector of desire: how to evoke an erotic imagination through an object, while maintaining a degree of abstraction ?
Like tools, the sculptures born from this project are intended to be an extension of the body, but here by maintaining the ambiguity as to their function. The functional object has its own ergonomics, linked to a specific use. Moving it away from its pre-established function allows, by pushing back the limits it imposes, to free the imagination. This is particularly true when it comes to diverting them towards an erotic use: they then question all the more the relationship between the initial function of an object and the spaces of freedom that its form can suggest.
By directly proposing “sculptures” that generate an intuition of use but whose function remains vague, Arnelle plays with frustration and expectations, removing the ease offered by the explicit. This game, articulated around the properties of materials, the sophistication of forms and the subtlety of colors nevertheless imbues the object with a radical sensuality. The pieces at the heart of this project are located on the border of art and design, attempting to challenge the notion of “useful” by stretching their common border.
His career as a craftsman confronted Louis-Arnould Hardebolle with questions of the physical and psychological relationship to the tool. Like any object, depending on its design, its manufacturing method and its destination, the tool is put in regard to a scale of quality, performance, preciousness, which greatly influences the daily relationship that we have with it, providing a range of emotions and varied sensations, from pleasure to pain, nostalgia to pride, including the most gloomy indifference. The Arnelle project thus approaches the erotic object as a tool, seeking to generate its own range of emotions — linked to its history, its aesthetics, its technical characteristics.
The erotic industry has long given priority to performance over the quality, preciousness and aesthetics of its objects, as they are surrounded by taboo: what need for preciousness and aesthetics when the object, by its function, is not socially presentable? We could compare this world to that of watchmaking, a priori at the antipodes in terms of ostentation. This is indeed a field where the initial function of the object has largely taken a back seat, despite a great democratization and increased visibility. A luxury watch may give the time less precisely than the cheapest smartphone, it nevertheless remains the object of a constant craze, fetishism of technicality, aesthetics and preciousness. Why does the erotic object have no or very little place on this side of the qualitative spectrum ?
Exploring the possibilities offered by the association between technique and artistic vision makes it possible to produce unique pieces, whose vocation here is freedom of interpretation but above all the exaltation of desire through art.
Arnelle est un projet de recherche esthétique et sensorielle sur l’objet en tant que vecteur du désir : comment susciter un imaginaire érotique au travers d’un objet, tout en conservant un degré d’abstraction ?
A l’image des outils, les sculptures nées de ce projet se veulent être le prolongement du corps, mais en brouillant ici les pistes quant à leur fonction. L’objet fonctionnel a une ergonomie qui lui est propre, liée à un usage précis. L’éloigner de sa fonction préétablie permet, en repoussant les limites qu’elle impose, de libérer l’imagination. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de les détourner vers une utilisation érotique : ils questionnent alors d’autant mieux le rapport entre la fonction initiale d’un objet et les espaces de liberté que sa forme peut suggérer.
En proposant directement des « sculptures » qui génèrent une intuition d’utilisation mais dont la fonction reste floue, Arnelle joue avec la frustration et les attentes, en supprimant la facilité qu’offre l’explicite. Ce jeu, articulé autour des propriétés des matériaux, de la sophistication des formes, et de la subtilité des couleurs imprègne néanmoins l’objet d’une sensualité radicale. Les pièces produites au cœur de ce projet se situent à la frontière de l’art et du design, tentant de mettre en péril la notion d’ « utile » en étirant leur frontière commune.
Son parcours d’artisan a poussé Louis-Arnould Hardebolle à questionner le rapport avec l’outil, à la relation physique et psychologique avec celui-ci. Comme tout objet, selon son design, son mode de fabrication et sa destination, l’outil se place sur une échelle de qualité, de performance, de préciosité, laquelle influe grandement sur le rapport quotidien que l’on entretient avec, procurant un panel d’émotion et de sensations variées, du plaisir à la pénibilité, de la nostalgie à la fierté en passant par l’indifférence la plus morose. Le projet Arnelle aborde ainsi l’objet érotique comme un outil, cherchant à générer son propre panel d’émotions — liées à son histoire, son esthétique, ses caractéristiques techniques.
L’industrie érotique a longtemps fait primer la performance sur la qualité, la préciosité et l’esthétique des ses objets, tant ils sont entourés de tabou : quel besoin de préciosité et d’esthétique lorsque l’objet, de par sa fonction n’est pas socialement montrable ? L’on pourrait confronter ce monde à celui de l’horlogerie, à priori aux antipodes sur le plan de l’ostentation. C’est en effet un domaine où la fonction initiale de l’objet est largement passée au second plan, malgré une grande démocratisation et une visibilité accrue. Une montre de luxe donnant moins précisément l’heure que le smartphone le moins cher, celle ci reste néanmoins l’objet d’un engouement constant, fétichisme de la technicité, de l’esthétique et de la préciosité. Pourquoi l’objet érotique n’a-t-il, lui, pas ou très peu de place de ce coté de l’éventail qualitatif ?
Explorer les possibilités qu’offre l’association entre technique et vision artistique permet de produire des pièces uniques, dont la vocation est ici la liberté d’interprétation mais surtout l’exaltation du désir par l’art.

Born in 1992 in France, Louis-Arnould Hardebolle initiated his career in craftwork in 2014 at an harpsichord maker’s workshop. He completed a four-years apprenticeship to the « La Bonne Graine » school of furniture in Paris, completing both CAPs of cabinetmaking and Industrial Furniture Draftsman. Then, he completed another CAP of metalworking in Arles, south of France.
In 2020, after a year assisting conceptual Artist Mohammed Bourouissa, he returned to woodworking studies. Pursuing a two-year apprenticeship in Contemporary Cabinetmaking with a BTM at the CIFAM of Nantes from which he got graduated valedictorian, while working at Atelier Champs Libres.
In 2023 He assisted artist-designer Kostas Lambridis in Athens, Greece, for his solo show : « Reversed fireworks in slow motion ».
In 2024, after 10 years of craftsmanship and Artist assisting, he opens his own artist’s studio in the countryside of Paris.
Né en 1992 en France, Louis-Arnould Hardebolle débute sa carrière dans les métiers d’art en 2014 dans un atelier de facture de clavecins. Il effectue ensuite un apprentissage de quatre ans à l’école de mobilier « La Bonne Graine » à Paris, où il obtient deux CAP : ébénisterie et dessinateur industriel d’ameublement. Il complète ensuite un CAP de métallurgie à Arles, dans le sud de la France.
En 2020, après une année d’assistanat technique aux cotés de l’artiste conceptuel Mohammed Bourouissa, il reprends les études avec un apprentissage de deux ans en ébénisterie contemporaine avec un BTM au CIFAM de Nantes dont il sort major de sa promotion, tout en travaillant à l’Atelier Champs Libres.
En 2023, il assiste l’artiste-designer Kostas Lambridis à Athènes, en Grèce, pour son solo show : « Reversed fireworks in slow motion ».
En 2024, après 10 ans d’artisanat et d’assistanat d’artistes, il ouvre son propre atelier d’artiste en région parisienne.
Louis-Arnould Hardebolle
PHONE: +33 (0)6 81 36 49 45
MAIL: louis_hardebolle@hotmail.fr
INSTAGRAM: @arnellenowhere